En Afrique de l’Est, les besoins humanitaires augmentent et devraient encore augmenter en 2021 en raison de conflits, de chocs climatiques, de maladies et de défis économiques.
Il y a aujourd’hui plus de 8,3 millions de déplacés internes et plus de 4,6 millions de réfugiés dans toute l’Afrique de l’Est en raison essentiellement de conflits et de la violence en Éthiopie, en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud. La Route de l’est des migrations de la Corne de l’Afrique vers le Yémen et au-delà reste la route maritime la plus empruntée dans le monde. Mais en raison des restrictions de déplacement et des fermetures de frontières, les migrants ont été bloqués dans des pays avec un accès limité aux services aériens et confrontés à un risque important de trafic et d’exploitation.
Plus de 31,5 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire sévère en Afrique de l’Est à la fin de l’année 2020 et devant le risque de famine auquel est confronté l’État de Jonglei au Soudan du Sud. Les conflits restent le facteur majeur de l’insécurité alimentaire dans la région mais la recrudescence du criquet pèlerin dans la Corne de l’Afrique en 2020 a été la pire depuis 25 ans en Somalie et en Éthiopie et depuis 70 ans au Kenya. Elle a détruit l’agriculture et les moyens de subsistance et aggravé la situation déjà alarmante de la sécurité alimentaire. Les impacts socioéconomiques de la COVID-19 ont également aggravé les vulnérabilités préexistantes, notamment au Burundi.
Les chocs climatiques s’ajoutent à la dévastation causée par la violence. Entre juin et octobre 2020, au moins 3,6 millions de personnes ont subi les effets d’inondations et de glissements de terrain en Afrique de l’Est alors que nombre d’entre elles étaient déjà exposées à l’insécurité et à des conflits. Au Soudan, environ 875 000 personnes ont été touchées par les pires inondations depuis des décennies dans le pays et environ 663 000 personnes ont été affectées en Somalie. Au Soudan du Sud, 856 000 personnes ont été affectées par les inondations, notamment dans l’État de Jonglei où elles subissaient déjà une violence infranationale à grande échelle en 2020. En Éthiopie, environ 1,1 million de personnes ont été victimes des inondations dans des régions où 1,1 million de personnes avaient déjà déplacées du fait de la violence. Outre la pandémie de COVID-19 dont la trajectoire demeure incertaine dans la région, l’Afrique de l’Est devrait être confrontée à des flambées de plusieurs maladies comme le paludisme, le choléra, la poliomyélite, le chikungunya et la fièvre hémorragique virale. Plusieurs de ces maladies ont été exacerbées par ces précipitations supérieures à la moyenne.
En 2021, l’Afrique de l’Est sera confrontée à des défis considérables qui pourraient aggraver davantage les besoins humanitaires. Des précipitations supérieures à la moyenne sont prévues pour la saison en cours et sans doute pour la suivante, ce qui pourrait affecter la production de cultures et exacerber l’insécurité alimentaire en 2021. Les élections en Ouganda, les transitions délicates au Soudan et au Soudan du Sud, la violence et l’incertitude politique en Somalie, et le risque de propagation de conflits en Éthiopie et au-delà pourraient les risques pour la protection et contraindre un plus grand nombre de personnes à fuir de chez elles. Le retour de réfugiés burundais devrait s’intensifier en 2021 et des efforts sont entrepris pour s’assurer que ces retours dans le pays se déroulent en toute sécurité, de manière digne, volontaire et informée.
En Afrique australe, la crise climatique et l’impact socioéconomique de la COVID-19 aggravent les vulnérabilités existantes et les conflits dans le nord du Mozambique ont causé la première crise majeure de déplacements dans la région depuis plus d'une décennie.
L’insécurité alimentaire sévère affecte 15,9 millions de personnes par rapport à presque 12 millions en 2019. En 2020, la fin précoce des pluies a impacté les récoltes à l’est et au centre de la région. Les régions australes qui se trouvaient dans des conditions favorables de production agricoles ont été touchées par les restrictions imposées par la COVID-19 qui ont provoqué des déficits alimentaires et des hausses des prix. Ailleurs, notamment au Zimbabwe, les défis économiques ont contribué à la montée de l’insécurité alimentaire tandis que les migrants étaient impactés dans toute la région par les mesures de confinement imposées par la COVID-19 dont, en particulier, des milliers d’entre eux retournant au Lesotho et au Zimbabwe depuis l’Afrique du Sud. Au même moment, l’invasion de criquets migratoires africains en Afrique australe menace la récolte de 2020/2021 alors qu’environ 2,3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère vivent dans des zones infestées par les criques dans les cinq pays les plus touchés : l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. Plus de 2,3 millions d’enfants et de femmes enceintes et allaitantes ont besoin d’un soutien et de services nutritionnels dans toute la région et les mesures de confinement liées à la COVID-19 ont affecté les interventions communautaires vitales comme les dépistages.
Afrique Australe et de l’Est : Aperçu des appels
La pandémie a forcé les systèmes de santé déjà fragiles dans une région qui enregistre encore le nombre le plus élevé de personnes vivant avec le VIH. La COVID-19 a perturbé les services de vaccination de routine et réduit le dépistage et le traitement cruciaux de la tuberculose t du VIH. Le paludisme augmente en Angola, à Madagascar, au Mozambique, en Namibie et au Zimbabwe et on observe actuellement des flambées de rougeole en Angola et de choléra au Mozambique.
Les risques de protection, en particulier de violence sexiste (GBV), ont augmenté en 2020 en raison des tensions économiques causées par la pandémie Avec la fermeture d’écoles une grande partie de l’année 2020, les filles sont particulièrement vulnérables à l’adoption de stratégies d’adaptation négatives de leur famille, comme les mariages d’enfants, le trafic d’enfants et le sexe transactionnel. Les femmes ont été confrontées à des taux plus élevés de violence du partenaire intime et à une augmentation de l’exposition à la violence sexiste, notamment quand elles faisaient la queue pour chercher du carburant et de l'eau. La montée de la violence sexiste dans la région a augmenté le risque de transmission du VIH.
Évolution des personnes dans le besoin (2020 vs. 2021)
Au Mozambique, le conflit au Cabo Delgado a causé rapidement de l’ampleur en 2020 en provoquant une augmentation des besoins. En 2020, les déplacements ont triplé entre mars (110 000) et septembre (355 000) et plus de 400 000 personnes étaient déplacées à la fin du mois de novembre. Plus de 90 %s déplacés internes sont accueillis par des familles et des communautés et font pression sur leurs ressources limitées. Les rapports de violations contre des civils par des parties au conflit augmentent, notamment sur des exécutions et des enlèvements.
À l’orée de 2021, l’Afrique australe est confrontée aux perspectives de cyclones, d’inondations, de criquets de déplacements. La saison annuelle des cyclones (novembre à mars) prévoir au moins plusieurs cyclones dans l’océan Indien devant potentiellement affecter Madagascar et le Mozambique. Entre temps, le conflit au Mozambique s’intensifie en échelle, en ampleur et en complexité et il devrait provoquer une montée des besoins et des déplacements en 2021. Des attaques transfrontalières ont déjà eu lieu du nord du Mozambique vers le sud de la Tanzanie qui est elle-même confrontée à des défis politiques et des droits de l’homme qui pourraient s’intensifier en 2021.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: OCHA
Burundi
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
Les effets combinés de la pandémie de COVID-19 et des chocs climatiques ont exacerbé les besoins humanitaires au Burundi. L’année 2020 a été caractérisée par une pluviométrie supérieure à la moyenne dans certaines parties du pays et qui a causé des déplacements de personnes et la destruction de récoltes. Les impacts socioéconomiques de la COVID-19 ont également élevé le niveau des vulnérabilités préexistantes de la population en inversant l tendance des besoins humanitaires observée depuis la fin de l’année 2018. Au même moment, en raison du caractère saisonnier du choléra et de la distribution de masse de moustiquaires, le nombre de cas de choléra et de paludisme a significativement diminué en 2020 alors que les cas de rougeole ont augmenté.
Le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde.1 A la fin de l’année 2019, la montée des températures de l’océan Indien a contribué à l’augmentation du nombre et de l’ampleur de catastrophes naturelle dans le pays. Entre octobre 2019 et octobre 2020, les inondations, les glissements de terrain et d’autres catastrophes ont affecté 13 des 18 provinces du Burundi. Les catastrophes ont également contribué à une augmentation de 23 du nombre de personnes déplacées qui sont passées de 104 000 à la fin de l’année 2019 à 127 832 en septembre 2020. Les catastrophes naturelles sont à l’origine de 83 % des déplacements internes au Burundi. Les effets des aléas climatiques continuent d’affecter la production agricole dans un contexte où 90 % de la population vit de l’agriculture de subsistance.
Le gouvernement a entrepris d’importants efforts pour renforcer ses capacités en Réduction des risques de catastrophe mais les vulnérabilités chroniques préexistantes, notamment la fragile situation économique, ont affecté sa capacité de préparation et de réponse aux aléas climatiques. Classé 185ème sur 189 dans l’Indice du développement humain, le Burundi a enregistré une croissance négative de son PIB au cours des cinq dernières années. Le gouvernement a mobilisé les ressources nationales pour compenser les difficultés fiscales et de la balance des paiements mais cela n’a pas suffi pour faire face à la montée de la demande sociale causée par une forte augmentation de la population.
Suite à l’appel du Président nouvellement élu aux réfugiés burundais de revenir dans le pays, les retours volontaires de réfugiés facilités par le HCR ont augmenté des derniers mois. Le nombre de retournés a été relativement limité en 2019 et durant la première moitié de 2020 mais il a considérablement augmenté durant la seconde moitié de 2020. Il en a résulté que 21 769 des 28 198 retournés depuis le début de l’année ont été enregistrés entre juillet et le 7 novembre 2020. Mais la situation de 78 000 réfugiés et demandeurs d’asile reste précaire. Près de 50 % des réfugiés vivent dans des zones urbaines où la situation économique est fragile et l’assistance limitée à des cas de protection spécifiques. Les réfugiés vivant dans des camps ont peu d’opportunités d’emploi et ils dépendent donc fortement de l’assistance humanitaire.
Entre janvier et juin 2020, 370, 000 (soit 42 %) des 887 000 personnes ciblées par le HRP révisé ont été assistées par des acteurs humanitaires, en particulier sous forme de soutien alimentaire et aux moyens de subsistance et de fourniture de services, notamment en protection et en nutrition. Malgré ces accomplissements, le faible niveau de financement continue d’entraver les efforts des partenaires humanitaires pour répondre aux besoins des personnes affectées. Les déficits de financement les plus importants se trouvent dans les secteurs des abris et des articles non-alimentaires, de l’éducation, WASH, de la protection et de la réponse multisectorielle au rapatriement.
Situation prévue en 2021 et au-delà
L’impact socioéconomique de la COVID-19 et la prévalence des aléas climatiques devraient continuer à contribuer à la situation humanitaire au Burundi tout au long de l’année 2021. Cette situation aggravera probablement les vulnérabilités préexistantes. Alors que la plus grande partie de l’année 2020 a été caractérisée par une pluviométrie supérieure à la moyenne, le dernier trimestre de l’année devrait être marqué par des pluies inférieures à la moyenne dans la moitié du pays, en particulier dans l’est et dans le nord. Selon les prévisions, le manque de pluie devrait affecter la première saison de culture en 2021 et la disponibilité de semences pour les saisons futures. Avec la perte d’opportunités économiques due à la diminution des échanges transfrontalier suite à la pandémie de COVID-19, cela devrait augmenter le nombre en situation d’insécurité alimentaire, en phases 3 et 4 de l’IPC, de 1,3 millions de personnes en octobre 2020 à 1,9 millions en janvier 2021.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2016 – 2021)
Alors que les précipitations moyennes sont attendue dans les provinces de l’ouest pour le dernier trimestre de 2020 et le début de 2021, d’autres pluies, bien qu’à des niveaux normaux, pourraient causer des inondations en raison de la saturation des niveaux des eaux souterraines dans les zones affectées par les inondations de 2020. Cela pourrait entraîner d'autres déplacements, élever le risque de maladies éventuellement épidémiques comme le paludisme et/ou le choléra et affecter les cultures le long du lac Tanganyika. Le retour de réfugiés burundais devrait s’intensifier en 2021 avec 143 000 retours prévus (par rapport à 50 000 en 2020), en particulier dans les provinces de l’est et du nord du Burundi. Ces retours devraient également représenter une charge supplémentaire sur les communautés d’accueil déjà vulnérables. En outre, l’intérêt insuffisant des donateurs à financier les situations prolongées des réfugiés pourrait augmenter la vulnérabilité des réfugiés congolais au Burundi, en particulier ceux vivant dans des camps où les infrastructures vieillissantes ont besoin de réparations substantielles.
Priorités de la réponse en 2021
Pour 196 millions de dollars, le HRP du Burundi ciblera 1,04 million de personnes sur les 2,3 millions estimées avoir besoin d’assistance humanitaire. La réponse priorisera les populations les plus vulnérables, en particulier les retournés, les victimes de catastrophes naturelles comme les déplacés internes et les personnes affectées/risquant d'être affectées par des épidémies, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les zones d’intervention prioritaires seront les provinces classées à un niveau 4 de sévérité (Cankuzo, Kirundo et Ruyigi) et à un niveau 3 de sévérité (Ngozi, Cibitoke, Bubanza, Kayanza, Bujumbura, Rumonge, Makamba, Rutana, Gitega, Karuzi, Muyinga), identifié durant l’analyse intersectorielle de la sévérité.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Éthiopie
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
Malgré des développements politiques positifs, en 2020, la population de l’Éthiopie reste confrontée à une incertitude quant à la transition politique en raison de conflits en cours, de chocs climatiques (sécheresses, inondations) ; d’une invasion de criquets pèlerins et des impacts socioéconomique de la pandémie de COVID-19. Certains des groupes de population les plus marginalisés et les plus à risque ont été impactés par des chocs multiples qui ont créé une crise de protection émergente. Il est apparu, lors de l’évaluation de milieu d’année du HRP 2020 que le nombre de personnes ciblées pour une assistance humanitaire avait doublé de 7 à 15,1 millions.
Depuis la fin de l’année 2017, les déplacements dus aux conflits interethniques sont devenus un facteur important des besoins humanitaires en Éthiopie. Au cours des trois dernières années, plus de 3 millions se sont déplacées à l’intérieur du pays en raison de conflits. Depuis le 30 septembre 2020, plus de 1,3 million de personnes étaient revenues dans leur région d’origine ou avaient été réinstallées ailleurs. Mais, dans la plupart des cas, des solutions durables n’ont pas été trouvées et des besoins résiduels de protection et d’assistance résultant de leur déplacement se poursuivent, notamment le besoin de maintien d'une assistance humanitaire. En outre, l’augmentation de l’insécurité et les conflits localisés n’ont pas seulement créé des soucis de protection pour l’ensemble de la population mais aussi posé des difficultés intermittentes d’accès pour les travailleurs humanitaires. À la fin de l’année 2020, un conflit entre les forces armées fédérales et régionales dans le Tigré a ajouté un nouveau défi à la complexité de la situation humanitaire. Ce conflit devrait aggraver les besoins humanitaires des 850 000 personnes vulnérables déjà ciblées dans le HRP 2020 et produite des besoins supplémentaires.
Les inondations continuent d’affecter et de déplacer des milliers de personnes chaque année. Entre juin et septembre 2020, la prolongation des pluies kiremt a provoqué des inondations et des glissements de terrain dans six régions. Selon des rapports de la Commission nationale de gestion des risques de catastrophe (NDRMC) en septembre, environ 1 million de personnes avaient été touchées et plus de 30 000 personnes avaient été déplacées par des inondations en 2020.
Les réfugiés dans tout le pays ont été impactés par les fermetures de frontières et les restrictions de voyage et leur accès à l’asile était dont compromis. En outre, plus de 200 000 enfants réfugiés ont été déscolarisés en raison de la pandémie.
Au cours des trois dernières années, plus de 8 millions de personnes en moyenne ont été ciblés chaque année pour recevoir une assistance alimentaire humanitaire. En 2020, le nombre de personnes dans le besoin a atteint 11,7 millions en raison, en partie à la pire invasion de criquets pèlerins depuis 25 ans. À la fin du mois d’août 2020, le nombre d’enfants admis pour un traitement de la malnutrition aiguë sévère (MAS) avait atteint des niveaux sans précédent. Plus de 37 000 enfants souffrant de MAS ont été admis chaque mois pendant quatre mois consécutifs (une augmentation de 13,2 % en 2020 par rapport à 2019) et plus de 1,5 million d’enfants, de femmes enceintes et allaitantes ont souffert de malnutrition aiguë modérée (MAM).
Situation prévue en 2021 et au-delà
La combinaison et la récurrence de chocs multiples, simultanés et composés, tels que les conflits, les maladies transmissibles, la sécheresse, les inondations, les criquets pèlerins et de la COVID-19 continueront à exposer les personnes à des risques et à saper leur capacité de relèvement de ces chocs.
Les tensions et les conflits pourraient prolonger les déplacements et en créer de nouveaux, accompagnés de risques de protection dans différentes parties de l'Éthiopie. La préparation des élections nationales prévues à la mi-2021 aggravera les tensions ethniques avec une instabilité et des déplacements localisés bien après la tenue de ces élections.
L’évolution du contexte humanitaire due à la pandémie de COVID-19 a impacté de manière disproportionnées les communautés touchées par des crises. Cette situation devrait se détériorer davantage en raison de la crise économique et causer des pertes d’emploi non seulement en Éthiopie mais aussi pour les migrants qui sont contraints de retourner chez eux. En 2020, au moins 53 490 ont été retournés en Éthiopie.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2017 – 2021)
Les épidémies de rougeole et les maladies endémiques renforceront la pression sur les installations de santé tendues par la pandémie. Outre la pandémie, l’invasion acridienne a contribué à augmenter l’insécurité alimentaire et cet impact continuera à affecter les productions agricoles en 2021 au fur et à mesure de la reproduction des criquets pèlerins.
Les premières prévisions indiquent que les pluies de printemps en 2021 seront probablement inférieures à la moyenne et des conditions de sécheresse régionale sont attendues avec un impact négatif sur les cultivateurs qui dépendent des pluies Belg et sur ceux qui dépendent des cultures à cycle long et de la campagne du Meher.
L’insuffisance de moyens de subsistance et l’incapacité de répondre aux besoins de base cause une augmentation des stratégies d’adaptation négatives associées aux risques de protection, comprenant mais sans s’y limiter, le travail d'enfants, les mariages précoces et le commerce sexuel. Le conflit au Tigré augmentera probablement les risques de protection, la situation nutritionnelle/sanitaire et les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Priorités de la réponse en 2021
La crise en Éthiopie devient rapidement une crise de protection et les partenaires prioriseront les interventions dans le secteur de la protection en 2021. En raison de la complexité dans lequel se trouve elle-même l’Éthiopie, la communauté humanitaire lui accordera une attention particulière en la garantissant dans toute la réponse.
Une autre priorité sera la réponse au taux croissant de déplacements et la recherche de solutions durables pour les déplacés en 2021. La réponse humanitaire multisectorielle aux besoins immédiats des déplacés internes inclura la fourniture d’articles de secours essentiels à un nombre estimé de 1,6 million de déplacés internes et la fourniture d’eau, et de services d’assainissement et d’hygiène à plus de 710 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Cette approche viendra compléter les efforts concertés en vue de solutions durables pour les personnes déplacées.
Une priorité majeure sera également de s’atteler à l’impact aggravateur de la COVID-19 sur la situation des personnes ayant besoin d'assistance humanitaire. L’intégration de la réponse a entraîné un détournement de ressources, réduit le financement de besoins autres que ceux de la COVID et la capacité opérationnelle causée par la pandémie. L’Équipe pays devra notamment prioriser les activités de préparation et de réponse, en particulier l’eau et les services d’assainissement et d’hygiène dans les installations sanitaires et les écoles afin de prévenir la COVID-19 et les maladies d’origine hydrique. Une attention particulière sera accordée aux besoins et à la protection des groupes vulnérables comme les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées
L’insécurité alimentaire est un problème en Éthiopie depuis 50 ans. Chaque année, depuis 4 ans, environ 3,4 millions de personnes dépendent chroniquement d'une assistance alimentaire. La combinaison de l’invasion acridienne, des impacts défavorables de la COVID-19, les multiples facteurs des besoins humanitaires et le nombre croissant de retours de migrants ont augmenté le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence dans les communautés rurales et urbaines. On estime à 12,9 millions le nombre de personnes en situation de grave insécurité alimentaire qui seront ciblées pour recevoir une assistance alimentaire d’urgence. Les interventions sur les moyens de subsistance seront priorisées dans les zones affectées par l’invasion acridienne.
Les partenaires de la nutrition chercheront à atteindre plus de 460 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère devant être admis pour traitement et près de 3 millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée, de femmes enceintes et allaitantes.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Mozambique
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
La crise à Cabo Delgado, au Mozambique, s’est rapidement aggravée par suite de conflits, de l’insécurité et de la violence ayant contraint un nombre estimé de 13 millions de personnes à recevoir une assistance humanitaire et une protection d’urgence en 2021. Les attaques de groupes armés non-étatiques se sont étendues géographiquement et ont augmenté en intensité en 2020 en augmentant considérablement les risques de protection, en particulier pour les femmes et les filles, les personnes handicapées, les personnes âgées et les personnes vivant avec le VIS/Sida. Les rapports de violations contre des civiles par des groupes armés non-étatiques, telles que des exécutions, des décapitations et des enlèvements, ont augmenté en 2020 ainsi que les allégations d’abus par les forces gouvernementales.
Le nombre de personnes déplacées par la crise a plus que quadruplé ente mars (110 000) et novembre 2020 (plus de 500 000), les enfants estimés représenter 45 % des personnes déplacées. Plus de 90 % des personnes déplacées restent dans leur famille et des amis dans des communautés d’accueil dont les ressources déjà maigres sont épuisées par les afflux croissants : le district d’Ibo compte actuellement plus de personnes déplacées que de membres des communautés d’accueil ; dans la ville de Pemba, plus de 100 000 personnes déplacées sont arrivée l’année dernière, venant s’ajouter à la population locale d’environ 224 000 personnes. Entre temps, 10 % des personnes déplacées restent sur des sites collectifs surpeuplés et n’offrant aucune intimité et ont un accès limité à des abris sûrs, à l’eau et à l’assainissement. Cette situation contribue à créer des risques de protection, tels que la violence sexiste, le nombre croissant de grossesses de fillettes et d’adolescentes, de cas d’exploitation et à augmenter les mécanismes d’adaptation négatifs comme le commerce sexuel.
Les services de santé, WASH et éducatifs à Cabo Delgado – qui étaient déjà très sollicités – ont été considérablement impactés par l’escalade de la violence. L’insécurité a endommagé ou détruit 36 % des installations sanitaires dans la province de Cabo Delgado et aucune ne fonctionne dans les districts les plus durement touchés par le conflit (Mocomiboa da Praia, Macomia, Muidumbe et Quissanga). Cette situation a réduit la capacité de détection et de réponse aux flambées de maladies comme le choléra, la rougeole et la COVID-19. Elle a également affecté la dispense de soins cruciaux comme les soins de santé sexuelle et reproductive, les activités de vaccination, l’accès à des antirétroviraux (ARV) et le traitement de la tuberculose (TB). Au même moment, quelque 176 000 personnes sont estimées avoir accès à leur source de santé primaire en raison de la perturbation des services des réseaux d'approvisionnement en eau centralisés par suite du conflit. Le manque d’accès à une eau salubre et à des installations d’hygiène est très préoccupant et renforce le risque de flambées de maladies : 45 % des établissements de santé à Cabo Delgado n’a pas d’eau et 85 % des écoles n’ont pas d’installations d’hygiène adéquates.
L’insécurité alimentaire augmente au fur et à mesure de la montée du conflit et de la répétition de déplacements, des chocs climatiques qui ont perturbé les activités agricoles et les moyens de subsistance des communautés. Plus de 900 000 personnes à Cabo Delgado, Niassa et Nampula sont aujourd’hui confrontées à des niveaux de Crise ou d’Urgence d’insécurité alimentaire (phases 3 et 4 de l’IPC) et la perturbation des marchés du fait de l’insécurité a fait monter les coûts de la nourriture et des articles ménagers.
Situation prévue en 2021 et au-delà
Les besoins humanitaires et les déplacements des provinces de Cabo Delgado, Niassa et Nampula dans le nord du pays devraient augmenter en 2021 en raison des effets combinés d’événements climatiques extrêmes et de l’augmentation de la violence et des attaques à Cabo Delgado. La violence et les attaques devraient entraîner de nouvelles vagues de déplacements et de violations contre les civils. Les personnes déplacées continueront probablement à rechercher une sécurité dans les districts du sud de la province de Cabo Delgado et, de plus en plus, dans les provinces voisines de Nampula et de Niassa. Ces déplacements renforceront la tension déjà exercée sur la santé, WASH et le système de l’éducation en continuant à provoquer une insécurité alimentaire en 2021.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2017 – 2021)
Le gouvernement du Mozambique a fait part de son intention de réinstaller les personnes arrivant de ces zones sur des sites de réinstallation formels qui nécessiteront à leur tour une attention et des mesures importantes de la part des partenaires internationaux pour s’assurer qu’ils répondent aux normes minimums des réponses d’urgence et que les mouvements de population soient sûrs, dignes, volontaires et informés. Au même moment, les communautés seront probablement confrontées à des chocs climatiques - en particulier à des inondations – qui auront des effets négatifs sur les personnes déplacées s'efforçant déjà de survivre et qui compromettront la capacité des partenaires humanitaires à atteindre les personnes dans le besoin qui auront des difficultés à avoir accès à des services essentiels comme en janvier 2020. Au même moment encore, les communautés s’efforceront de s’adapter à une autre tension socioéconomique causée par la pandémie de COVID-19 qui affecte leur capacité à résister aux chocs en poussant un nombre croissant de ménages à adopter des mécanismes d’adaptation négatifs.
Priorités de la réponse en 2021
En 2020, les partenaires humanitaires auront besoin de 254,4 millions de dollars pour assister 1,1 million de personnes sur un nombre estimé de 1,3 million de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire. Ce montant représente une importante augmentation par rapport aux 35,5 millions de dollars qui avaient été demandés dans le Cadre de réponse rapide pour la province de Cabo Delgado en mai 2020, proportionnel à la multiplication de l’augmentation des besoins humanitaires entre le début et la fin de l'année 2020.
Pour galvaniser les ressources et les mesures ciblées pour répondre aux besoins les plus sévères dans le pays, le HRP 2021 du est exclusivement axé sur les trois provinces du nord affectées par un conflit, la violence, l'insécurité et les déplacements : Cabo Delgado, Niassa et Nampula. Dans ces provinces, les partenaires humanitaires mettront en œuvre des réponses multisectorielles pour les personnes déplacées par la violence et les communautés d’accueil vulnérables ayant besoin de protection, de sécurité alimentaire, de soutien nutritionnel et d’accès à l’eau, à des soins de santé, à l’éducation et des abris.
Le HRP a été fortement priorisé. Chaque secteur a examiné tous les projets proposés par ses partenaires pour s’assurer de leur alignement avec ses priorités de réponse et les priorités primordiales, de respecter un rapport qualité-prix, de s’atteler à des questions transversales comme le genre, la protection, l’obligation de rendre compte aux personnes affectées et la prévention de l’exploitation et des abus sexuels. Un examen inter-clusters a également été effectué pour s’assurer de la complémentarité, éviter les duplications et promouvoir une action multi-clusters pour les questions nécessitant plus que la réponse d’un seul cluster.
Compte tenu de la grande complexité de l’environnement opérationnel, le HRP contient une forte composante de services communs comme la logistique, la coordination, la sécurité et l’engagement des communautés. Au fur et à mesure de la rapide évolution du contexte, les partenaires humanitaires continueront à identifier des approches adaptables, appropriées et efficaces dans des lieux « difficiles à atteindre » notamment par une réponse rapide et mobile, pour dispenser une assistance dans des zones où les humanitaires ne peuvent pas assurer une présence constante.
L’écoute et la réponse aux voix des communautés affectées seront un principe essentiel de la réponse humanitaire au Mozambique. Cette réponse comprendra aussi des activités de prévention et de réponse à l’exploitation et aux abus sexuels, conformément à la politique zéro tolérance de la communauté humanitaire.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Somalie
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
La crise humanitaire prolongée de la Somalie est caractérisée par la poursuite de conflits, de chocs climatiques comme des inondations et la sécheresse, les flambées de maladies transmissibles et la faible protection sociale. Depuis le début de l’année 2020, deux chocs supplémentaires ont contribué à la détérioration des conditions humanitaires, l’infestation de criquets pèlerins et la pandémie de COVID-19.
Les inondations ont déplacé 840 000 personnes au cours des 10 premiers mois de 2020 et détruit des infrastructures, des biens et 144 000 hectares de terres agricoles. La Somalie a également subi la pire invasion de criquets pèlerins depuis 25 ans ; des dizaines de milliers d’hectares de terres cultivées et de pâturages ont été endommagé avec potentiellement de graves conséquences pour les moyens de subsistance agricoles et pastoraux.
Les communautés vivant dans des zones de conflit ont été sévèrement impactées par la violence armée. Les civils ont porté le poids des décès et des blessures, de la destruction de biens, de la taxation des communautés (notamment par le recrutement forcé d’enfants), de l’accaparement de terres, de la destruction des moyens de subsistance, de la liberté de circulation limitée et de l’accès limité à des services et à l’assistance humanitaire.
La COVID-19 a directement affecté la vie des Somalis en aggravant les schémas de la vulnérabilité. Celle-ci est venue s’ajouter aux flambées de maladies en cours comme le choléra, la rougeole et, récemment, un poliovirus dérivé d’une souche vaccinale. Les fournisseurs de soins de santé ont été confrontés à une augmentation des charges et des coûts, obligés de changer les modalités de dispense des soins. Les restrictions ont également perturbé la dispense directe d’assistance humanitaire en affectant les évaluations le ciblage et la qualité de la réponse. Les partenaires ont toutefois réussi à intensifier les transferts d’espèces mobiles et à communiquer les évaluations via des téléphones mobiles.
Le nombre de personnes dans le besoin a considérablement augmenté ces trois dernières années, de 4,2 millions en 2019 à 5,2 millions en 2020 et à 5,9 millions en 2021. Cette augmentation se reflète encore dans le nombre de personnes déplacées en 2020 : 1,2 million. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis trois ans, avec 884 000 personnes en 2018 et 770 000 en 2019. D’autres facteurs, comme le genre, l’âge et le handicap, s’ajoutent au niveau de la vulnérabilité, des risques et des obstacles rencontrés. À ce titre ils doivent être pris en considération dans la réponse humanitaire.
Situation prévue en 2021 et au-delà
Il ressort de l’analyse des risques que les chocs climatiques continueront très probablement à affecter les personnes les plus vulnérables en Somalie en 2021. Des sécheresses sont attendues au début de l’année 2021 dans la mesure où La Niña réduira probablement les pluies pendant la saison des pluies Deyr (octobre à décembre) en affectant la production agricole. Compte tenu de la fragilité de la sécurité alimentaire dans le pays, cela aura probablement un impact dévastateur au-delà du début de l’année 2021. En outre, malgré les mesures de contrôle actuelles, il est hautement probable que les conditions resteront favorables à la poursuite de la reproduction et du développement des criquets en augmentant ainsi l’insécurité alimentaire et les effets sur les moyens de subsistance.
Les récents événements climatiques indiquent que, même en situation de sécheresse, de fortes pluies localisées risquent de causer des dommages et des déplacements. Des inondations devraient se produire à nouveau durant la saison des pluies Gu de 2021 (avril à juin). Mais elles ne devraient pas être aussi sévères qu’en 2020. Le nombre de personnes affectées par des inondations a considérablement augmenté ces dernières années, avec 840 000 déplacés en 2020, 416 000 en 2019 et 281 000 en 2018.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2016 – 2021)
La pandémie de COVID-19, d'autres maladies transmissibles et la flambée actuelle de choléra continueront d’affecter les Somalis les plus vulnérables et à exercer une tension sur le système de santé déjà faible. Selon les estimations mondiales de l’OMS, 20 % de la population somalienne souffrira des impacts directs et indirects de la pandémie en 2021.
Les conflits armés et l’insécurité devraient continuer à être des facteurs des besoins et à causer des déplacements tout en empêchant simultanément les interventions et l’accès humanitaires aux communautés vulnérables ou marginalisées. En raison de la situation sécuritaire au Yémen et des instabilités sporadiques en Éthiopie, la Somalie devrait continuer à recevoir des réfugiés et des demandeurs d’asile. Plus de 28 000 réfugiés et demandeurs d’asile devraient avoir besoin d’une assistance et d’un soutien en 2021.
Priorités de la réponse en 2021
Malgré les défis d’accès et opérationnels, les partenaires humanitaires ont atteint plus de 2,3 millions de personnes sur les 3 millions ciblées en 2020. Pour 2021, les partenaires prévoient une augmentation du nombre de personnes dans le besoin par suite de chocs climatiques, de conflits et de l’augmentation de la vulnérabilité. L’objectif est donc d’assister 4 millions de personnes, notamment des personnes déplacées, les réfugiés et des retournés en leur donnant accès à des services de base et à un soutien aux moyens de subsistance tout en fournissant une assistance alimentaire vitale 3,1 millions de personnes et non-déplacées dans les phases de crise et d’urgence de l’insécurité alimentaire.
Opérationnalisation de la collaboration humanitaire-développement-paix
Une priorité essentielle de la réponse est de veiller à ce que 2,8 millions de personnes reçoivent une assistance cruciale et vitale pour que leur santé, leur nutrition et leur capacité de survie à court terme ne soient pas compromises. Les enfants âgés de moins de 5 ans, les femmes et les personnes handicapées vulnérables font partie des plus vulnérables dans les populations de personnes déplacées et non-déplacées.
Le manque de protection contre la violence, les abus et la négligence reste une conséquence importante de la crise humanitaire actuelle pour au moins 4 millions de personnes. Le caractère central de la protection est donc une priorité essentielle dans toute la réponse humanitaire, notamment le renforcement de l’’environnement général de la protection par l’intégration, l’obligation de rendre compte aux populations affectées, le suivi des droits de l’homme et des expulsions.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Soudan du Sud
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
Alors que la crise au Soudan du Sud entre dans sa huitième année, environ deux-tiers de la population ont besoin d’une forme d’assistance humanitaire. Des années de conflits, de violence infranationale, d’insécurité alimentaire de graves inondations et, aujourd’hui la pandémie de COVID-19 ont accru les vulnérabilités de la population.
Plus de 1 500 personnes ont été tuées et plus de 157 000 déplacées par la violence infranationale durant la première moitié de 2020. Des femmes et des enfants ont été enlevés et plus de 6000 incidents de violence sexiste ont été enregistrés entre janvier et septembre 2020.
L’insécurité alimentaire de communautés a persisté dans tout le pays. Au moins 6,5 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë durant la saison de soudure de 2020. Les ménages ont été négativement impactées par le COVID-19 et les chocs économiques ont causé une dépréciation de la livre sud-soudanaise qui a provoqué des augmentations drastiques des prix alimentaires. D’août à la mi-septembre 2020, le coût du panier alimentaire a augmenté de 42 %. On estime que 1,3 million d’enfants et 350 000 femmes ont souffert de malnutrition aiguë en 2020.
Les déplacements provoqués par la violence et les inondations en 2020 se sont produits dans des endroits subissant déjà des crises multiples comme dans l’État de Jonglei et la Zone administrative de Pibor. On estime à 800 000 le nombre de personnes affectées dans près de la moitié des comtés du Soudan du Sud et à près de 400 000 celui des personnes temporairement déplacées.
Le pays continue de lutter contre les flambées de maladies dues à la faible couverture vaccinale, à la faiblesse du système de santé et à la mauvaise qualité d'hygiène et d'assainissement. Les maladies comme le paludisme et les infections d’origine hydrique continuent d’affecter les populations. La flambée de COVID-19 a accru la pression sur les services de santé limités et a perturbé l'apprentissage. La déscolarisation affecte plus de 2,2 millions d’enfants et les filles de manière disproportionnée.
La vulnérabilité aux maladies d’origine hydrique à augmenté en raison des vastes zones géographiques impactées par des inondations et l’allongement de la saison des pluies. L’accès à des services de soins de santé continuera à être difficile pour de nombreuses personnes, 44 % de la population vivant dans un rayon de 5 km d’un établissement de santé.
Quelque 1,6 million de personnes sont déplacées dans le pays. La majorité (75 %) vit dans des communautés d’accueil et les 25 M restants dans des environnements de type camps, notamment sur les sites pour la protection des civils et dans des camps pour personnes déplacées. Plus de 2,2 millions de réfugiés sud-soudanais cherchent refuge dans la région, la plupart des départs en 2020 dus à l’insécurité, aux inondations et aux coupures d’eau dans les zones de retours potentiels. Environ 1 millions de déplacés internes et 285 000 réfugiés sont spontanément retournés, dont nombre d’entre eux restent vulnérables à cause du manque d’accès à des services, à des abris et à une protection.
L’accès humanitaire s'est détérioré en 2020 à cause d'actes de violence répétés contre les travailleurs humanitaires et les actifs humanitaires. Entre janvier et septembre 2020, approximativement 450 incidents violents contre le personnel et les actifs humanitaires ont été rapportés. Neuf travailleurs humanitaires ont été tués dans la fourniture d’une assistance humanitaire vitale entre janvier et octobre 2020.
Malgré ces défis, 5,6 millions de personnes ont reçu une assistance humanitaire et un soutien à leurs moyens de subsistance et 1,1 million d’enfants et de jeunes mères ont bénéficié de services de nutrition. Plus de 3,6 millions de consultations de santé ont été effectuées en 2020.
Situation prévue en 2021 et au-delà
Les conflits, la crise économique, les inondations et les flambées de maladies resteront les principaux facteurs des besoins humanitaires au Soudan du Sud. Le progrès limité de l’accord de paix et les tensions politiques et sécuritaires devraient rester inchangés en 2021. La violence infranationale anticipée entraînera d’autres déplacements et augmentera les besoins humanitaires. Les problèmes de protection, notamment contre la violence sexiste, resteront préoccupants. Les personnes déplacées devraient rester dans les camps de personnes déplacées nouvellement transformés (anciens sites de protection de civils) et dans des communautés d’accueil en raison du manque de services de base dans leurs zones d’origine.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2016 – 2021)
L’insécurité alimentaire devrait se détériorer en 2021 par rapport à 2020 à cause de l’insécurité, des impacts de la COVID-19, des inondations, de la poursuite de la crise économique et des fortes augmentations des prix alimentaires. Le nombre de Sud-Soudanais devant avoir besoin d’une assistance alimentaire au plus fort de la saison de soudure en 2021 est estimé devoir considérablement augmenter dans l’attente des conclusions de l'IPC. Les niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire sont concentrés dans les zones affectées par des chocs récurrents comme la violence et les inondations, notamment dans les États de Jonglei, du Nil Supérieur, de l’Unité, des Lacs et de Warrap. La disponibilité et l’accès limités à des services WASH basiques et la médiocre couverture vaccinale causeront probablement des flambées de maladie tandis que la COVID-19 causera des tensions supplémentaires sur un système de santé surchargé. Les organisations humanitaires seront confrontées à des contraintes accrues d'accès, notamment à des contraintes bureaucratiques limitant leur capacité de réponse efficace aux besoins des populations.
Priorités de la réponse en 2021
En 2021, la réponse humanitaire sera guidée par trois objectifs stratégiques globaux : i) réduire la morbidité et la mortalité des populations vulnérables ; ii) faciliter l’accès à des services de base trans-sectoriels et ; iii) permettre aux populations de résister aux chocs répétés et trouver des solutions aux déplacements. Le caractère centra de la protection sera au cœur de la réponse, notamment la prévention et la réponse à la violence sexiste.
Avec la poursuite de la crise humanitaire, les ressources sont en-deçà de ce qui est nécessaire pour répondre correctement aux besoins croissants. Les niveaux de financement de l’appel de 2020 étaient faibles par rapport à celui pour la même période cette année. Au 24 novembre, le HRP et son addendum pour la COVID-19 nécessitant 1,9 milliard ont été financés à hauteur de 51 %. La réponse aux besoins tout en atténuant et en prévenant la transmission de COVID-19 augmentera le coût des soins. Les multiples facteurs des besoins qui s’ajoutent les uns aux autres nécessiteront des ressources plus importantes pour soutenir une réponse rapide et opportune.
Informations complémentaires
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Soudan
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
La poursuite de la transition politique a créé des ouvertures pour la consolidation de la paix et l’engagement international. Mais les besoins humanitaires ont continué à augmenter en raison de la crise économique, de la COVID-19, de niveaux record d’inondations, de conflits localisés et de flambées de maladies.
En 2020, des progrès ont été enregistrés dans la réponse à la crise économique. Une conférence internationale a recueilli des promesses de soutien financier, notamment pour un programme de transfert d’espèces ; le début d’un programme de soutien aux réformes économiques du FMI ; l’intention annoncée par le gouvernement des États-Unis de retirer le Soudan de la liste des États soutenant le terrorisme, un obstacle à l’assurance de l’allègement de la dette et d’un financement international. Mais ce soutient n’est pas encore suffisant pour permettre les réformes économiques tout en atténuant l’impact sur les personnes vulnérables. L’économie continue à se détériorer, exacerbée par l’impact socioéconomique de la COVID-19, la montée de l’inflation, les pénuries de carburant et de médicaments et la flambée des prix alimentaires.
Les conflits restent inférieurs aux niveaux de 2016 et avant. En 2020, le gouvernement est parvenu à un accord de paix avec plusieurs groupes armés au Darfour, dans le Nil-Bleu et le Kordofan du Sud (les Deux Zones) bien que deux groupes majeurs contrôlant certaines parties du pays ne l'aient pas encore signé. Plusieurs incidents de violence au Darfour, dans le Kordofan du Sud et l’est du Soudan ont touché presque 100 000 personnes. Les préoccupations quant à la protection demeurent la principale cause des besoins humanitaires du pays. Le processus de paix pourrait ouvrir la voie à des solutions durables mais celles-ci restent encore à trouver. Des millions de personnes continuent à vitre dans des situations de déplacement prolongé à l’intérieur et à l’extérieur du pays en tant que réfugiés.
L’escalade militaire commencée le 3 novembre en Éthiopie (région du Tigré) a provoqué un afflux de réfugiés à l’est du Soudan. Au 22 novembre, 40 277 réfugiés avaient traversé en direction du Soudan par rapport à 146 le 9 novembre. Sous la direction du HCR, les partenaires humanitaires prévoient de répondre à 100 000 arrivées d’Éthiopie pendant six mois et ils sont en train d’élaborer un plan d'urgence pour 200 000 arrivées pour la même période.
Les flambées renouvelées de paludisme, de poliomyélite, de chikungunya et de fièvre hémorragique virale continuent. L’augmentation du nombre d’infections au COVID-19 ajoute aux pressions exercées sur un système de santé déjà faible. L’année 2020 a enregistré le pire épisode d’inondations depuis des décennies qui a affecté près de 900 000 personnes en endommageant des habitations et en causant des pertes de moyens de subsistance et de production agricole.
Situation prévue en 2021 et au-delà
Un total de 13,4 millions de personnes (plus d’un-quart de la population) devraient avoir besoin d’assistance humanitaire en 2021. Il s’agit d’une augmentation d’un-tiers par rapport à 2020 et du niveau le plus élevé depuis une décennie. Environ 7,3 millions de personnes auront besoin d’une assistance d’urgence pour les besoins vitaux tandis que 13 millions de personnes auront besoin de services humanitaires en réponse à la grande faiblesse de leur niveau de vie. Les besoins les plus élevés ont trait à la santé, à l'eau et à l'assainissement et à la sécurité alimentaire. Un total de 7,8 millions des personnes dans le besoin sont des femmes et des filles. Les groupes particulièrement vulnérables sont 2,5 millions de personnes déplacées internes et 1,1 million de réfugiés, en provenance essentiellement du Soudan du Sud. Un peu plus de la moitié des personnes dans le besoin se trouvent dans les États du Darfour et des Deux Zones, affectés par des conflits et qui enregistrent les taux les plus élevés d’insécurité alimentaire. Mais les plus fortes augmentations de personnes dans le besoin, dues à la crise économique ; ont été enregistrées à l’est et au centre. Les préoccupations relatives à la protection prédomineront encore avec un impact plus élevé sur les personnes les plus vulnérables.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2016 – 2021)
Les facteurs des besoins se prolongeront en 2021. Il faudra du temps pour bénéficier d’un allègement de la dette et de financements d’institutions financières internationales. Les efforts de réforme économique ne sont pas évidents dans la mesure où le soutien de donateurs n’a pas atteint le niveau nécessaire pour atténuer les impacts potentiellement douloureux sur la population. La situation économique limitera probablement l’amélioration des systèmes de santé, des flambées significatives devant probablement se poursuivre et les progrès de la réponse aux déplacements prolongés devant nécessiter un investissement significatif sans le développement et les services. Des inondations importantes surviendront probablement peut-être aux mêmes niveaux qu’en 2020.
Au-delà de 2021, l’évolution des besoins dépendra de la crise économique, de la stabilité de la transition politique, du processus de paix et du soutien international à l’économie et au développement. L’Accord de paix de Juba a remis les pendules à l’heure concernant la transition – jusqu’en janvier 2024 – avec remise du pouvoir par les militaires en juillet 2022. Il autorise les signataires à se porter candidats et leur accorde une place dans le système exécutif. D’importants besoins humanitaires persisteront probablement à moyen terme.
Priorités de la réponse en 2021
Au fur et à mesure de l’augmentation des besoins, les organisations humanitaires ont intensifié l'assistance malgré les défis opérationnels posés par la COVID-19 et la crise économique. Mais les déficits de financement persistent encore. Les améliorations de l’accès humanitaire sous le gouvernement civil de transition – notamment dans les zones sous contrôle de groupes armés non-étatiques – ont facilité la dispense d’assistance. Le financement des interventions humanitaires en 2020 a atteint le niveau le plus élevé depuis 2011 mais il n’a pas été proportionnel à l’augmentation des besoins et il a donné lieu à de plus importants déficits de financement qu’en 2019. En 2020, les humanitaires ont globalement fait bénéficier 8,8 millions de personnes d’une forme d’assistance. Un total de 1,8 milliards de dollars est nécessaire pour soutenir la réponse humanitaire en 2021. Le HRP 2021 est fondé sur des estimations basées sur les activités et sur le nombre de personnes devant être ciblées.
Amélioration de la planification financière
En 2021, le HRP priorisera une assistance multisectorielle vitale dans les zones présentant la convergence la plus élevée de sévérité des besoins, notamment la préparation des réponses à la récurrence des inondations, des conflits et des flambées de maladies. Les partenaires intensifieront l’assistance alimentaire, la prévention et la réponse aux maladies et une réponse d’urgence aux personnes nouvellement déplacées par des conflits ou des inondations. La réponse priorisera aussi des services vitaux comme les services de santé essentiels (notamment la vaccination et soins prénatals), la surveillance et la réponse aux maladies d’origine hydrique et à transmission vectorielle, l’éducation, les opportunités de moyens de subsistance, l’eau et l’assainissement, les compléments nutritionnels et l’alimentation scolaire, visant tous à éviter une plus forte dégradation.
Enfin, le HRP priorisera l’approche fondée sur les droits pour les besoins de protection, en particulier au Darfour où la mission de maintien de la paix de la MINUAD doit arriver à son terme. Le modus operandi de la dispense d’assistance humanitaire soutiendra, autant que possible et selon le cas, le renforcement des capacités des communautés à maintenir des solutions durables et à promouvoir la paix sociale.
Informations complémentaires
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Source: OCHA
Zimbabwe
Analyse du contexte, de la crise et des besoins
En 2021, 6,8 millions de personnes auront besoin d'assistance humanitaire au Zimbabwe, en raison essentiellement des chocs climatiques et des défis macroéconomiques auxquels est venue s’ajouter la pandémie de COVID-19. Le coût des produits de base a considérablement augmenté l’année dernière. La pauvreté est estimée avoir affecté au moins 47 % (7,6 millions de personnes) de la population du pays en 2020, par rapport à 40 % (6,6 millions de personnes) en 2019. Les femmes, qui représentent 65 % du secteur informel, sont affectées de manière disproportionnée par les difficultés économiques.
Suite à des précipitations relativement bonnes en 2019/2020 et à une intensification majeure de l’assistance alimentaire, l’insécurité alimentaire a fortement diminué en 2020 par rapport à 2019. Toutefois, près de 3,4 millions de personnes dans les zones rurales devraient être confrontées à une insécurité alimentaire de Crise ou d’Urgence (Phase 3 ou au dessus de l’IPC) durant la saison de soudure 2020/2021 (janvier-mars) et 2,3 millions de personnes dans les communautés urbaines devraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire en 2021. Les ménages ont enregistré une réduction de leurs revenus de 51,5 % en moyenne en 2020 par rapport à 2019, selon le ZimVAC. On estime que 1,2 million de personnes en phase 2 de l’IPC (tendue) se trouveraient au moins dans une phase supérieure n’eût-été l’assistance reçue actuellement. Il est vital que cette assistance se poursuive tout au long de la saison de soudure 2020/2021.
Le Zimbabwe a enregistré une forte augmentation des problèmes de protection durant le confinement lié à la COVID-19, notamment de la violence sexiste en 2020. Entre janvier et septembre 2020, 5507 cas de violence sexiste ont été rapportés sur la Ligne d’urgence nationale pour la violence sexiste, une augmentation de 200 % par rapport à la même période en 2019.
Les enfants ont été impactés sans précédent par la situation humanitaire actuelle. Plus de 4,6 millions d’enfants n'ont pu accéder à l'éducation et à des mécanismes d'orientation scolaire et 1,7 d'entre eux aux programmes d'alimentation scolaire. La situation humanitaire au Zimbabwe a réduit la qualité des habitudes alimentaires et perturbé l’accès à des services de nutrition. Les ménages désespérés ont rapporté avoir davantage recours à des mécanismes d’adaptation négatifs comme le travail d’enfants, les mariages précoces et le commerce du sexe et que les défis économiques ont fait obstacle à la rescolarisation des enfants, en particulier les filles.
Situation prévue en 2021 et au-delà
L’économie zimbabwéenne demeure imprévisible et l’inflation continuera probablement en 2021. En 2020, l’inflation mensuelle a culminé à 35,53 en juillet et l’inflation annuelle à 785,6 % en mai. Les tensions de l’environnement macroéconomique ne risquent pas de s’améliorer dans l’immédiat et devraient avoir une incidence négative sur les moyens de subsistance, les revus et l’accès à des produits de base des ménages, comme l’indique le ZimVac de 2020.
Les prévisions pluviométriques offrent des perspectives plus positives pour la saison 2020/2021, la production agricole devrait s’améliorer et des efforts sont en cours pour relancer la production agricole, notamment les méthodes de conservation (« Pfumvuzda »). Mais la production restera à 30 % inférieure aux moyennes sur cinq ans et sur dis ans et des risques multiples pourraient avoir une incidence négative sur les récoltes de 2020/2021, notamment l’invasion de criquets migratoires africains. Ces prévisions pluviométriques pourraient un environnement de favorable à la reproduction et des essaims et des larves sont déjà observés à Manicaland Providence et à Hwange. S’ils restent hors de contrôle, les dommages occasionnés aux cultures par les criquets pourraient avoir un effet multiplicateur sur l'insécurité alimentaire de communautés déjà affectées par des sécheresses précédentes et par la COVID-19.
Évolution des besoins humanitaires et des besoins financiers (2019 – 2021)
Les perturbations de services cruciaux – protection des enfants, éducation, santé et WASH – persisteront probablement en raison des inondations, de la sécheresse, de la COVID-19, des défis économiques, des mesures industrielles éventuellement prises par de hauts responsables et des coupures de courant. La situation économique a limité l’accès à des soins de santé reproductive et la pandémie épuise les infrastructures de santé vieillissantes. Les coupures de courant ont perturbé les soins de patients gravement malades et les médicaments et les produits de base essentiels ont été perturbés par des ruptures de stocks. Les prévisions de précipitations supérieures à la moyenne pour la saison des pluies 2020-2021 et l'aggravation de l’accès à une eau salubre et à un assainissement approprié pourraient augmenter le risque de flambées de maladies d’origine hydrique, en particulier durant la première moitié de l’année2021.
Priorités de la réponse en 2021
Le Plan de réponse humanitaire 2021 du Zimbabwe fait appel à 505,5 millions de dollars pour fournir une assistance vitale et autonome à près de 4,5 millions de personnes sur les 6,8 missions estimées en avoir besoin. En consultation avec le gouvernement du Zimbabwe, le HRP priorise la réponse aux inondations, à la sécheresse, à la COVID-19 et la situation économique actuelle. Le portefeuille de projet en 2021 a été solidement priorisé à travers un processus en deux étapes. Les clusters ont procédé à des revues sectorielles intensives des activités prévues par rapport aux besoins et à la capacité des partenaires. Ils ont ensuite examiné leurs propositions respectives pour supprimer tout risque de duplication et promouvoir des synergies dans la prise en charge de problèmes cruciaux nécessitant une réponse multisectorielle (par exemple, la violence sexiste, la malnutrition, les flambées de maladies). Cette réponse leur a permis de s’atteler collectivement et efficacement aux questions transversales comme le caractère central de la protection, une réponse sexospécifique et la prévention de ’exploitation et des abus sexuels.
La réduction des besoins financiers entre 2020 et 2021 illustre la rigueur du processus plutôt qu’une réduction de l’ampleur de la crise. Cet effort a été également intensif et entrepris en étroite coordination avec les acteurs pour déterminer quelles activités seraient inscrites dans le HRP et lesquelles devraient être intégrées dans les cadres de développement comme le nouveau Cadre de coopération stratégique du développement des Nations unies. Enfin, la programmation d’espèces a été intégrée dans le HRP, chaque fois que possible.
Informations complémentaires
Source: OCHA
Source: Humanitarian Insight
Source: Financial Tracking Service
Notes
- Chiffre provisoire. Les consultations sont en cours avec le gouvernement.
- Au 30 of septembre, l’OIM avait fait état de 53 490 migrants retournés en Éthiopie en 2020.
- Division des droits de l’homme, Mission des Nations unies au Soudan du Sud, points trimestriels sur la violence affectant les civils, avril–juin 2020
- Figures for People in need, People targeted and Requirements are pending the finalization of the 2021 HNO and HRP.