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Aperçu humanitaire mondial: Mise à jour

Aperçu humanitaire mondial: Mise à jour de février

Atma, Syrie

Mahasen Khatab dirige une session de soutien psychosocial avec des enfants dans le camp d’Atma, dans le nord-ouest de la Syrie. “Beaucoup d’enfants ont perdu leurs parents, et leurs rêves sont devenus des cauchemars”, dit-elle. OCHA

Inter-Agency Coordinated Appeals: Overview for 2021

L’aperçu de la situation humanitaire mondiale (GHO) pour 2021 a été lancé le 1er décembre 2020 pour fournir une aide aux personnes vulnérables qui sont confrontées à la faim, aux conflits, aux déplacements, aux impacts du changement climatique et à la pandémie de COVID-19 dans 56 pays. Au 28 février, les besoins s’élevaient à 35,8 milliards de dollars pour assister 157 des 234 millions de personnes dans le besoin dans 56 pays. Certains ajustements aux besoins et au nombre de personnes dans le besoin et devant recevoir de l’aide ont été effectués depuis le lancement du GHO. D’autres ajustements sont attendus au fur et à mesure que les plans inter-agences seront finalisés dans les mois à venir.

Depuis décembre, deux plans ont été ajoutés au GHO de 2021. L’Appel Éclair du Honduras et l’Appel Éclair de Madagascar Grand Sud. Les Plans de Réponse Humanitaire (HRP) suivants ont été publiés et sont suivis sur FTS : Afghanistan, Burkina Faso, République centrafricaine (RCA), Colombie, République démocratique du Congo (RDC), Libye, Mali, Myanmar, Niger, territoire Palestinien occupé, Somalie, Soudan, et Ukraine.

Le financement comptabilisé pour le GHO de 2021 était de 522 millions de dollars, soit 2% des besoins à la fin du mois de février. Il s’agit de la même couverture des besoins de 2020 à la fin du mois de février 2020. Un montant supplémentaire de 2,89 milliards de dollars de financement humanitaire a été enregistré. Ce montant est légèrement supérieur aux 2,79 milliards de dollars enregistrés l’année dernière pour la même période.

Plans de réponse humanitaire : Aperçu pour 2021

Evolution des besoins des HRP (2020 vs 2021)

Le tableau ci-dessous montre les besoins de 2020 à la fin de 2020 et les besoins de 2021 à la fin de février. Les besoins de plusieurs pays ont augmenté (Afghanistan, Burkina Faso, Éthiopie, Libye, Mali, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), tandis que d’autres ont diminué (Cameroun, RCA, Colombie, Haïti, Irak, Soudan du Sud, Ukraine et Zimbabwe). Les augmentations les plus significatives des HRP finalisés sont en Libye (46%) et au Burkina Faso (43%) et les diminutions les plus significatives sont en RCA (20%), en Ukraine (18%) et en Colombie (17%). D’autres analyses seront fournies au fur et à mesure que d’autres plans seront finalisés/publiés.

Événements de mobilisation de ressources de haut niveau

Le 1er mars, l’événement virtuel de haut niveau d’annonces de contributions pour la crise humanitaire au Yémen, co-organisé par les Nations Unies et les gouvernements suédois et suisse, a réuni des représentants des États membres, des organisations internationales, des agences des Nations Unies, des ONG et de la société civile afin de lever des fonds pour répondre aux besoins humanitaires des Yéménites touchés par le conflit. Trente-sept annonces financières totalisant 1,67 milliard de dollars ont été faites, dont 17 annonces pour le Fond humanitaire pour le Yémen.

Le Yémen reste la pire crise humanitaire au monde et sa plus grande opération d’aide. Si le financement des opérations humanitaires n’augmente pas de manière significative, le pays risque d’être confronté à une famine à grande échelle et à des besoins humanitaires considérables en 2021. La poursuite du conflit, l’effondrement de l’économie et l’augmentation des risques pour la santé publique affectent l’ensemble du pays, avec plus de 20 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en 2021. Un résumé du HNO et du HRP du Yémen et la documentation complète de l’événement (y compris les déclarations écrites et vidéo des États membres et des autres partenaires humanitaires), est disponible ici.

L’ampleur de la crise syrienne et des besoins humanitaires, de protection et de résilience reste stupéfiante, avec plus de 13 millions de personnes dans le besoin en Syrie, 6,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et plus de 5,6 millions de réfugiés dans les pays voisins et dans la région au sens large. Les besoins financiers pour répondre à ces besoins, notamment à la lumière de la pandémie de COVID-19, sont considérables. Le plan de réponse humanitaire (HRP) 2021 pour la Syrie et le plan régional pour les réfugiés et la résilience (3RP) 2020-21 pour soutenir l’aide humanitaire et liée à la résilience des réfugiés et des communautés d’accueil en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Égypte nécessitent une somme estimée à 10 milliards de dollars. Plus d’information sera prochainement disponible ici et ici.

Rapport d’avancement du GHRP

Le rapport de progression final du Plan global de réponse humanitaire (GHRP) pour la COVID-19 a été publié le 22 février. Le GHRP est le fruit d’un effort collectif visant à coordonner la réponse à la pandémie de COVID-19, dont l’impact immédiat sur la santé et les effets secondaires sont particulièrement graves. Il a été initialement lancé le 25 mars, soit deux semaines après l’annonce par l’OMS d’une pandémie mondiale. Il s’agissait du premier appel humanitaire de ce type à couvrir une pandémie mondiale et il a rassemblé des partenaires humanitaires qui ont fait preuve d’une grande innovation et d’une grande souplesse pour adapter les programmes et fournir une assistance malgré un environnement opérationnel en évolution rapide.

Le rapport présente les réalisations collectives de l’ONU et des ONG dans la réponse à la COVID-19 pendant l’année 2020. Il comprend une analyse du financement et de la mobilisation des ressources et une mise à jour du soutien essentiel apporté par les fonds communs, en particulier aux ONG nationales et aux intervenants de première ligne. Le rapport nous rappelle également que la crise de la COVID-19 n’est pas terminée, notamment dans les pays où un grand nombre de personnes vulnérables ont besoin d’une aide humanitaire pour survivre. Un soutien durable pour toutes les urgences humanitaires, y compris le travail en cours pour faire face aux impacts primaires et secondaires de la COVID-19, est nécessaire de toute urgence.

Prévention et réponse à la violence basée sur le genre

La prévention et la réponse à la violence basée sur le genre (VBG) restent une priorité essentielle pour les agences humanitaires. Cela est particulièrement vrai dans le contexte de la COVID-19 qui a aggravé les vulnérabilités et les inégalités existantes, alors que l’écart entre les besoins et les financements reste important.

Les besoins finaux pour 2020 en matière de programmation de genre/prévention et réponse à la VBG dans 18 plans/pays du GHO s’élevaient à 409,2 millions de dollars. A la fin du mois de février, le financement rapporté par rapport à ces besoins s’élevait à 62 millions de dollars. Un montant supplémentaire de 49 millions de dollars pour la VBG a été signalé pour les pays/plans du GHO qui n’ont pas spécifié de besoins. Le calcul des besoins pour 2021 est en cours. Parmi les plans actuellement publiés, 206 millions de dollars de besoins ont été identifiés. Ce chiffre augmentera à mesure que d’autres plans seront finalisés et publiés. Les organisations recevant des fonds pour des activités liées à la VBG sont vivement encouragées à les signaler directement à FTS à l’adresse fts@un.org.


Dix crises à surveiller en 2021

Syrie : Dix ans de conflit et de crise. Le conflit et les crises humanitaires tourmentent les Syriens depuis une décennie. Cette année, on estime que 10 milliards de dollars sont nécessaires pour fournir une assistance à quelque 13,4 millions de personnes, dont 6,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) et 5,6 millions de personnes ayant fui la Syrie et vivant dans des conditions précaires dans toute la région. La violence touche les civils, et l’État islamique (EI) continue d’orchestrer des attaques contre les civils. Seuls 58% des hôpitaux publics de Syrie sont fonctionnels et une école sur trois est endommagée ou détruite. Des millions de personnes vivant dans des campements surpeuplés doivent faire face à des abris inadéquats et à un manque de services de base. En raison de tests limités, il est impossible d’évaluer la véritable ampleur de la pandémie de COVID-19, mais le virus s’est répandu dans tout le pays. Les produits alimentaires de base sont désormais hors de portée pour beaucoup, et le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire est passé de 9,3 millions à 12,4 millions.

Yémen : Pandémie, guerre et risque renouvelé de famine. Près de 4 milliards de dollars (3,85 milliards d’euros) sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires du Yémen où des années de conflit, de déclin économique et d’effondrement institutionnel ont créé d’énormes besoins humanitaires dans tous les secteurs. Le risque de famine à grande échelle n’a jamais été aussi aigu. Les évaluations confirment que plus de 16 millions de personnes souffriront de la faim cette année, et près de 50 000 personnes vivent déjà dans des conditions proches de la famine. Les organismes d’aide au Yémen fournissent une assistance vitale à plus de 10 millions de personnes chaque mois. Mais pour maintenir ces programmes - et les étendre aux millions de personnes supplémentaires qui ont besoin d’aide - les agences d’aide ont besoin de toute urgence que les donateurs internationaux fournissent un financement généreux, rapide et flexible. Des solutions sont également nécessaires pour améliorer l’accès humanitaire, renforcer l’économie et - plus important encore - mettre fin à la guerre.

République démocratique du Congo : Insécurité et défis extrêmes. Le Plan de réponse humanitaire de la RDC (HRP) nécessite 1,98 milliard de dollars pour venir en aide aux quelque 19,6 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance humanitaire cette année. L’insécurité croissante combinée à la COVID-19 a aggravé le déclin économique de la République démocratique du Congo (RDC). Elle compte désormais le deuxième plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave au monde (19,6 millions) et le plus grand nombre de personnes déplacées en Afrique (5,2 millions). La RDC connaît également une forte prévalence de la malnutrition et des épidémies. Les attaques contre les civils et la violence basée sur le genre, largement répandue, suscitent de graves préoccupations en matière de protection.

République centrafricaine : Les violences post-électorales exacerbent l’insécurité. Près de 450 millions de dollars sont nécessaires pour répondre à la situation humanitaire en République centrafricaine (RCA), qui s’est gravement détériorée à la suite des élections de décembre 2020, qui ont entraîné un pic de nouveaux déplacements, tant à l’intérieur du pays que vers les pays voisins, notamment le Cameroun, le Tchad, la RDC et la République du Congo. La RCA est l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires, avec plus d’un incident par jour en 2020. Ce chiffre a doublé en janvier 2021. Malgré un environnement opérationnel de plus en plus difficile, plus de 180 partenaires humanitaires continuent à aider plus de 2,8 millions de personnes.

La région du Sahel : L’épicentre d’une crise. La région du Sahel est confrontée à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Les populations du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Mali, du Niger et du nord-est du Nigeria sont à l’épicentre des conflits, du changement climatique, de la faible gouvernance, du sous-développement chronique, de la pauvreté et de la pandémie. Dans la zone frontalière du Mali, du Burkina Faso et du Niger, 4,5 millions de personnes sont désormais en situation d’insécurité alimentaire. Le nombre de personnes déplacées a plus que quadruplé en un an pour atteindre 1,5 million. Près de 1,7 milliard de dollars sont nécessaires pour fournir une aide d’urgence à environ 10,7 millions de personnes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Après plus de 10 ans de crise dans la région du bassin du lac Tchad, 10,6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence. Près de trois millions de personnes ont été chassées de chez elles et manquent aujourd’hui d’abris, de nourriture, d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement de base. Dans toute la région, 6,2 millions de personnes sont désormais en situation d’insécurité alimentaire en raison du conflit, des déplacements et des impacts liés à la COVID-19. Le HRP du Nigeria nécessite un montant estimé à 1,1 milliard de dollars pour faire face au risque de famine dans le nord-est du pays, où cinq millions de personnes sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise et d’urgence, et où 400 000 enfants sont menacés de malnutrition sévère.

Afghanistan : Déplacements, catastrophes et dette. Cette année, 1,3 milliard de dollars sont nécessaires pour quelque 18,4 millions de personnes (près de la moitié de la population) qui ont besoin d’une aide humanitaire, dont des dizaines de millions de personnes qui ont besoin d’une assistance sociale pour faire face à l’impact de la pandémie. Les partenaires humanitaires ont donné la priorité à l’aide à 15,7 millions de personnes en Afghanistan, où quarante ans de guerre, des catastrophes naturelles récurrentes, la pauvreté chronique et la pandémie constituent une combinaison mortelle pour la population. La pandémie a gravement affecté la santé, les revenus et l’endettement des populations, les poussant à adopter des mécanismes d’adaptation néfastes. Près de 17 millions de personnes sont en situation de crise ou d’urgence en matière d’insécurité alimentaire. Près d’un enfant de moins de 5 ans sur deux et une femme enceinte ou allaitante sur quatre seront confrontés à la malnutrition aiguë cette année.

Myanmar et Bangladesh : Violence et extrême vulnérabilité. On estime que 954 millions de dollars sont nécessaires pour venir en aide à quelque 860 000 Rohingyas qui ont fui les terribles violences ciblées dans l’État de Rakhine au Myanmar il y a plus de trois ans. Cox’s Bazar, au Bangladesh, est devenu le plus grand camp de réfugiés du monde à la suite des vagues successives de violence au Myanmar, et la promiscuité qui y règne rend les réfugiés très vulnérables à la COVID-19. Une somme estimée à 278 millions de dollars est nécessaire pour répondre aux besoins de quelque 126 000 Rohingyas qui restent confinés dans des camps de l’État de Rakhine, avec de sévères restrictions sur leurs déplacements et leur accès aux soins de santé, à l’éducation et aux moyens de subsistance. Les communautés rohingyas vivant à l’extérieur des camps restent exposées à des risques de violence et à la COVID-19. Le conflit dans les États de Rakhine et de Chin entre les forces armées du Myanmar et l’armée d’Arakan a entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes de différentes communautés et il n’existe pas d’accès humanitaire à plus d’un tiers des nouveaux camps. Le coup d’État militaire du 1er février risque de perturber les efforts humanitaires, alors que près d’un million de personnes à travers le Myanmar ont toujours besoin d’une assistance critique.

Éthiopie : Le conflit et le climat entraînent des difficultés de réponse. Un montant estimé à 1,5 milliard de dollars est nécessaire pour venir en aide à 16,3 millions de personnes en Éthiopie, touchées par les conflits interethniques, la transition politique, les sécheresses et les inondations, une grave invasion de criquets pèlerins et l’impact socio-économique continu de la pandémie. Les agences humanitaires sont confrontées à des défis de réponse, en particulier lorsqu’il s’agit d’atteindre les personnes dans le besoin dans le Tigré, ainsi que dans d’autres zones de conflit intercommunautaire, comme le Benishangul-Gumuz, l’Oromia et l’Afar. Le conflit en cours dans le Tigré et les élections prévues pour juin 2021, combinés aux défis économiques et à la COVID-19, limiteront la fourniture de services sociaux et pourraient exacerber davantage les tensions sociales.

Mozambique : Tempêtes et conflits affectent des millions de personnes. Malgré un environnement opérationnel très complexe, 254 millions de dollars sont nécessaires aux partenaires humanitaires pour venir en aide à plus de 1,1 million de personnes cette année dans la province de Cabo Delgado au Mozambique. Le nombre de personnes déplacées a plus que quadruplé entre mars (plus de 110 400) et décembre 2020 (près de 530 000), dont près de la moitié sont des enfants. À cela s’ajoutent plus de 300 000 personnes touchées par le cyclone tropical Eloise en janvier 2021, qui a traversé des zones affectées par la tempête tropicale Chalane en décembre 2020 et dévastées par les cyclones Idai et Kenneth il y a moins de deux ans.

Corne de l’Afrique : Les criquets pèlerins menacent les vies et les moyens de subsistance. Depuis début 2020, la Grande Corne de l’Afrique connaît sa pire recrudescence de criquets pèlerins depuis des décennies. Des progrès significatifs ont été réalisés, mais les criquets pèlerins continuent de menacer la vie et les moyens de subsistance des populations de la Grande Corne de l’Afrique, une région où des dizaines de millions de personnes vivent déjà dans une grave insécurité alimentaire et ne peuvent faire face à un nouveau choc. Un financement urgent est nécessaire pour soutenir les opérations de lutte afin d’empêcher de nouveaux dégâts et la propagation.

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Inter-Agency Coordinated Appeals: Results from 2020

Les besoins finaux pour l’aperçu de la situation humanitaire mondiale (GHO) 2020 s’élevaient à 38,54 milliards de dollars pour 64 pays, et le financement des plans avait atteint 18,63 milliards de dollars, soit 48% des besoins totaux à la fin de février 2021. Le financement total du GHO de 2020, y compris pour le Plan global de réponse humanitaire pour la COVID-19 (GHRP), est légèrement supérieur au montant enregistré pour 2019 (18,23 milliards de dollars), représentant ainsi un financement record, et pourrait continuer à augmenter légèrement au fur et à mesure que les rapports finaux de 2020 sont soumis.

Plans de réponse humanitaire: Résultats de 2020

Malgré un niveau de financement plus élevé en termes absolus, les besoins humanitaires de 2020 sont nettement supérieurs à ceux de l’année précédente, en grande partie en raison des besoins créés par les effets primaires et secondaires de la pandémie de la COVID-19. Le pourcentage des besoins couverts en 2020 (48%) est plus faible qu’à la fin de 2019 (63%) et en 2018 (61%). L’écart entre les besoins et le financement en 2020 (19,8 milliards de dollars) est plus important que jamais. En outre, de grandes disparités existent dans la couverture du financement entre les plans, 32 plans, dont le GHRP, étant inférieurs à la moyenne mondiale de 48%.

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Déficit de financement (2012-2020)

En 2020, 8,27 milliards de dollars supplémentaires ont été déclarés pour des activités hors du GHO ou sont en attente d’affectation, ce qui porte le total des financements humanitaires déclarés à un montant record de 26,9 milliards de dollars. soit 2,08 milliards de dollars de plus que le montant déclaré à la fin de 2019. Les plans du GHO 2020, y compris le GHRP, visaient à fournir une assistance à 264,2 millions des 439,2 millions de personnes dans le besoin en 2020.

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CERF allocations

Allocation de 15 millions de dollars du CERF pour lutter contre les épidémies d’Ebola en RDC
et en Guinée

Suite à la déclaration de nouveaux cas d’Ebola en Guinée et en République démocratique du Congo (RDC) en février, le Coordonnateur des secours d’urgence (CSU) Mark Lowcock a alloué 15 millions de dollars du mécanisme de réponse rapide du CERF pour renforcer les mesures de santé publique essentielles en réponse au virus mortel. La Guinée (le pays le plus à risque selon l’OMS) a reçu 6 millions de dollars et la RDC 4 millions de dollars. Les fonds alloués aux deux pays visent à renforcer la réponse globale en matière de santé publique, à permettre la fourniture immédiate de services essentiels dans le secteur WASH et à soutenir la logistique, entre autres interventions. En plus des allocations aux deux pays, 5 millions de dollars ont été alloués sous forme de subventions globales à l’OMS et à l’UNICEF pour accroître la préparation opérationnelle dans les pays voisins à haut risque. Depuis 2016, le CERF a alloué près de 83 millions de dollars aux urgences sanitaires liées à Ebola en Afrique pour renforcer la détection précoce de la maladie, renforcer les mesures de prévention et de contrôle des infections, et apporter un soutien psychosocial et nutritionnel aux personnes touchées.

Allocations du Fond Central d’intervention d’urgence

Allocation de 40 millions de dollars du CERF pour éviter la famine au Yémen

Le 1er mars, Mark Lowcock a annoncé l’allocation de 40 millions de dollars du mécanisme de réponse rapide du CERF pour prévenir une famine généralisée au Yémen. S’exprimant lors de l’événement virtuel de haut niveau d’engagement pour le Yémen, M. Lowcock a souligné qu’une opération d’aide correctement financée était nécessaire pour empêcher la propagation de la famine et créer les conditions d’une paix durable : “Si vous ne nourrissez pas les gens, vous nourrissez la guerre”. Des années de conflit, de déclin économique et d’effondrement institutionnel ont créé d’immenses besoins humanitaires dans tous les secteurs. En conséquence, plus de 16 millions de Yéménites devraient être confrontés à la faim au cours de l’année à venir, près de 50 000 d’entre eux souffrant déjà de conditions proches de la famine. Les fonds du CERF permettront de combler les déficits de financement critiques du HRP et de soutenir les opérations de secours ciblant certaines des personnes les plus vulnérables du pays.

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CBPFs allocations and disbursements

En février 2021, les CBPF ont déboursé 76 millions de dollars à des partenaires humanitaires dans neuf pays. Sur ce montant, environ 85% (65 millions de dollars) sont allés à des ONG, dont 10,7 millions de dollars à 14 partenaires locaux et nationaux et 54,4 millions de dollars à des ONG internationales. Les fonds du CBPF ont ciblé 3,5 millions de personnes, dont environ 55% de femmes et de filles.

Décaissement par fond commun

Les CBPF continuent d’être la plus grande source directe de financement pour les partenaires locaux et nationaux en première ligne des réponses d’urgence. Sur les allocations lancées en 2020, 36% (325,6 millions de dollars) du financement des CBPF ont été accordés à des ONG nationales et locales, dont 71,2 millions de dollars reçus en tant que partenaires de mise en œuvre secondaire d’autres organisations. Depuis le lancement du GHRP pour répondre à la pandémie - jusqu’en février 2021, les CBPF ont alloué environ 251 millions de dollars pour répondre à la pandémie et à ses impacts secondaires sur les personnes vulnérables, dont 67% aux ONG et autres partenaires locaux.

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Décaissements par type d’organisation bénéficiaire

Une allocation du CBPF a été lancée en février :

  • Afghanistan Humanitarian Fund (HF): Fonds humanitaire pour l’Afghanistan (FH) : allocation de réserve de 3,1 millions de dollars pour couvrir d’urgence le déficit de financement de l’UNHAS jusqu’à fin juillet 2021 afin de maintenir le transport aérien humanitaire essentiel et de préserver l’accès aux personnes dans le besoin.

Four CBPF allocation rounds were underway in February:

  • FH Soudan : Un million de dollars d’allocation de réserve pour répondre aux besoins des personnes touchées par le conflit dans le Darfour occidental. Allocation de réserve de 115 000 dollars pour lutter contre le criquet pèlerin dans l’État du Nil Bleu (services vétérinaires et traitement des cultures).
  • FH Soudan du Sud : 13 millions de dollars d’allocation de réserve pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables au conflit et à l’insécurité alimentaire dans les régions de Pibor, Akobo, Tonj et Aweil, et pour permettre la reconstitution de l’aide prépositionnée.
  • FH Syrie : 5 millions de dollars d’allocation de réserve pour fournir une assistance vitale aux personnes dans le besoin dans les gouvernorats de Deir Ez-Zor et de Damas rural. Cette enveloppe permettra de soutenir les services de soins de santé primaires, l’accès à l’eau potable et la promotion d’une bonne hygiène, aux abris, à l’aide alimentaire et à l’éducation de base.
  • FH Venezuela : une première allocation standard de 3,5 millions de dollars pour fournir une aide d’urgence aux groupes les plus vulnérables touchés par la crise : femmes, femmes enceintes et allaitantes, adolescents, garçons, filles et adultes particulièrement vulnérables, dans différentes régions (Amazonas, Anzoátegui, Bolívar, Delta Amacuro, District de la capitale, Falcón, Miranda, Sucre et Zulia).

Allocations par fonds commun

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Allocations par type d’organisation bénéficiaire

Au 28 février, les donateurs avaient promis ou contribué à hauteur de 108 millions de dollars aux CBPF gérés par OCHA, y compris les trois principaux bénéficiaires de fonds : Le Yémen, l’Afghanistan et la Syrie.

Notes

  1. Dans un certain nombre de pays, les HRP n’ont pas encore été finalisés en raison de la nécessité d’intégrer les dernières informations d’évaluation des besoins dans les HNO, qui sont la base de la priorisation et du ciblage dans les HRP, ou en raison de consultations plus longues avec les gouvernements et les acteurs du développement pour assurer la complémentarité avec d’autres plans et l’adhésion.
  2. Le financement humanitaire supplémentaire comprend le financement du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’aide en nature, le financement bilatéral et autres.
  3. Cela inclut des exigences pour 18 pays / plans : Afghanistan, Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), Irak, Kenya, Libye, Mali, Niger, Nigeria, tPo, Somalie, Soudan du Sud, Soaudan, Syrie, Ukraine, Venezuela et Zimbabwe. Bien qu’il existe certainement une programmation en matière de genre/VBG dans d’autres pays du GHO, tous n’ont pas spécifié d’exigences dans leurs plans coordonnés. Les exigences pour l’Afghanistan, la RDC et l’Ukraine sont disponibles dans leurs Plans de Réponse Humanitaire.
  4. Ces chiffres sont ceux du 28 février 2021.
  5. Une partie de ce financement peut finalement être enregistrée comme financement du GHO lorsque les détails nécessaires concernant la manière dont il doit être attribué sont fournis par les donateurs ou les agences bénéficiaires. Il s’agit notamment du financement lié à la COVID qui peut être comptabilisé dans les exigences du GHRP.
  6. Le nombre de personnes ciblées et atteintes peut inclure un double comptage car certaines personnes peuvent recevoir une aide de plusieurs projets et/ou organisations.
  7. Les chiffres de 2020 ont été mis à jour depuis le mois dernier. Les chiffres de 2021 seront inclus dans la mise à jour du mois prochain.